Sincèrement, je ne pense pas être meilleur que quiconque, être un héros, un modèle ou un truc du genre.
Je fais comme je peux, avec ce que j’ai.
Comme vous savez, je suis au stade le plus avancé de la maladie. Je l’ai acceptée. J’ai même appris à l’apprécier, du moins apprécier ce qu’elle a fait de moi, je sais que ça peut paraître fou, mais c’est la vérité.
J’ai vécu ça comme une incroyable aventure humaine, intense, singulière et dure, tout ce que j’aime.
Comme j’ai souvent dit, je ne souhaite ça à personne, mais ça vaut la peine d’être vécu.
De toute façon, la maladie est là, et croyez-moi, la haïr ne vous aidera pas, c’est haïr une partie de nous-mêmes.
La colère n’est jamais la solution. Je sais, c’est facile à dire.
J’ai donc continué à faire ce que j’ai fait toute ma vie : voir le verre à moitié plein. Même s’il n’y a qu’une goutte au fond. Le contentement, se satisfaire de ce qu’on a, est une des clés du bonheur selon moi.
Je considère que les épreuves, aussi terribles soient-elles, sont des occasions uniques de devenir une meilleure personne. J’ai naturellement sauté sur l’occasion.
Notre meilleure alliée dans cette épreuve est la paix du cœur. Sans elle, pas de répit. C’est impossible de la trouver dans la colère et la haine.
On se doit d’accepter l’évidence, notre vie a changé et on doit s’y adapter, ou la refuser.